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 Sporting Club de Bastia

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5 mai 1992 - La catastrophe de Furiani

Coupe de France 1992 : Le Sporting accède à la 1/2 finale.

 

Le tirage au sort désigne l'Olympique de Marseille comme adversaire.

Le Sporting recevra donc à Furiani l'OM et ses vedettes : Papin, Olmeta, etc …

 

La tribune Claude Papi, trop petite pour un tel événement, sera détruite le soir même.

Après la destruction, il faut penser à reconstruire une nouvelle tribune. Le match est à peine une semaine après le tirage, et il ne peut pas être repoussé. Les délais sont trop courts et une seule entreprise, la société Sud Tribune, relève le défit.

 

La tribune provisoire comportera 10000 places.

 

Les travaux commencent très vite. La tribune est presque terminée quand on apprend que les derniers morceaux ,qui étaient alors à Marseille, sont bloqués sur la côte d'azur, à cause d'une grève. Pour honorer son contrat l'entreprise décide de terminer la tribune, non pas avec le matériel prévu, mais avec des échafaudages : les barreaux prévus qui soutiennent les gradins sont ronds; les échafaudages, eux, sont carrés.

 

Le jour "J" arrive, et la tribune est terminée. Le stade se remplit petit à petit, et à l'heure "H", les 10000 places de la tribune sont occupées.

 

La fête bat son plein, quand selon certains témoins, la tribune bouge et des morceaux de celle-ci commencent à tomber.

 

A 20h20, c'est la catastrophe !!! 18 morts et plus de 2300 blessés.

 

La plus grande catastrophe du football Français venait d'arriver. La partie supérieure de la tribune provisoire venait de s'effondrer.

Bruno Valencony : La coupe c'est la vie (Nice Matin 15/12/2001)

- La Coupe de France ?

- Elle évoque, pour moi, le malheur et le bonheur. La catastrophe de Furiani et la victoire au Parc des Princes avec Nice. Deux émotions fortes. Deux souvenirs inoubliables. Deux épisodes marquants de ma vie d'homme et de gardien. La Coupe, c'est la vie. C'est, hélas, aussi les morts de Bastia.

- Furiani ?

- Je n'oublierai jamais le 5 mai 1992. Bastia-OM. Toute la Corse attendait cette demi-finale. Soudain, la fête a tourné au drame. Le rêve est devenu cauchemar. Mais au-delà de toutes les images terribles qui habitent toujours mon esprit, j'entends encore un bruit. Il ne m'a d'ailleurs plus quitté. Le bruit de la tribune qui s'effondre alors que j'étais en train de m'échauffer. Un son sourd suivi d'un silence puis de cris de douleur ou de peur. Tout ceci n'a duré que quelques secondes. Pourtant, ça m'a paru une éternité. Récemment, j'ai revu toute l'histoire lors d'une émission télé sur la 6. Je n'ai pu retenir mes larmes. La cicatrice n'est pas refermée.

- La victoire avec Nice ?

- Quand j'ai levé les bras au ciel après le dernier tir au but réussi par Vermeulen, ma première pensée a été pour les victimes de Furiani. Lors de cette épopée niçoise, en 97, nous avions d'ailleurs sorti les Bastiais chez eux. Chaque match portait un symbole. Un signe. J'ai ainsi croisé, lors des premières étapes, tous mes anciens entraîneurs, Lavagne, Gransart, Antonetti. Puis, à Clermont-Ferrand, j'ai joué devant mes parents qui vivent là-bas. Comme si tout avait été tracé pour moi. Jusqu'au Parc. Jusqu'à Guingamp. Jusqu'à cette séance de tirs au but. Et au bonheur suprême. C'était écrit …

- Les tirs au but ?

- Ca m'a souvent réussi. J'aime la Coupe parce qu'au bout, il y a le couperet. Et ce final à la roulette. Mais les tirs au but me ramènent également à la catastrophe de Furiani ! En quart de finale, avec le SCB, j'avais stoppé les trois tentatives des Nancéiens. C'est donc un peu moi qui avait poussé les portes de la demi-finale face à l'OM. J'ai longtemps eu ça en tête. Je me disais "Ah, si je n'avais pas arrêté ces tirs, il n'y aurait pas eu de suite, pas de Bastia-OM, donc pas de mort le 5 mai". Je culpabilisais presque. J'ai traîné ça longtemps … Je me sentais en partie responsable.

Henri Stambouli  (Extrait du site du CSSA 30/03/2002)

Déçu, oui bien sûr. On a fait ce qu'il fallait. On a tenté notre chance crânement. Mes joueurs ont tout donné mais n'ont pas pu prendre l'ascendant. Ma seule satisfaction, c'est que cette qualification servira aux gens qui sont venus un certain 5 mai 1992. Là-haut dans leur coin de paradis, il verront peut-être Bastia gagner la Coupe. ……